Automédication et santé aux Etats-Unis
pour les francophones en expatriation ou en voyage
A travers ce site, je vous donne plusieurs éléments pour prendre en charge votre automédication et celle de vos proches, mais aussi vous aider à garder une meilleure santé. Ce site s’adresse plus particulièrement aux francophones résidant ou en voyage aux Etats-Unis.
- Qu’est-ce que l’automédication ?
- La situation aux États-Unis-
- Dix règles à suivre pour une bonne automédication
Pour aller plus loin dans la prise en charge des petits problèmes de la vie quotidienne, je vous propose de passer en revue les affections bénignes du quotidien.
L’automédication est une réalité pour beaucoup d’entre nous. Mais qu’en est il quand on habite dans un pays étranger ?
Pour s’automédiquer, se soigner, mais soigner aussi son entourage, ses enfants, les membres de sa famille, il ne faut pas faire cela au hasard sans information. Il faut respecter certaines règles pour ne pas passer à côté de certains diagnostics et surtout de ne pas aggraver une situation existante.
S’automédiquer, c’est se responsabiliser, être acteur de sa santé.
Mais, l’automédication ne doit pas vous mettre en danger :
S’automédiquer, c’est prendre sa santé en main pour des affections bénignes sans gravité, facilement maîtrisables sans l’aide d’un médecin traitant.
Il faut donc respecter les posologies et les fréquences d’administration des médicaments spécifiées sur les emballages.
Il faut rester alerte face à l’évolution des symptômes et ne pas hésiter à interrompre la médication et consulter en cas de changement de l’état général de la personne (fièvre, douleurs …)
En France, l’automédication est renforcée par les pouvoirs publics. Le pharmacien d’officine a été formé de manière à encadrer l’automédication des personnes : il est le principal acteur de l’automédication. Il connaît le médicament, il peut donner des conseils, proposer des traitements mais il peut diriger le patient chez le médecin lorsque cela dépasse ses compétences ou que cela appelle un diagnostique plus précis. Aux Etats-Unis, le pharmacien n’a pas ce rôle. Il n’existe donc pas d’intermédiaire direct.
Qu’est ce que l’automédication ?
D’après le Conseil national de l’ordre des médecins, en France, l’automédication est l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens.
Ce rôle est un rôle qui s’est peu à peu imposé au pharmacien, de par sa place privilégiée dans la distribution du médicament de prescription mais aussi des médicaments sans prescription, dit OTC : (Over the Counter). Sa formation a évolué au cours des années passées pour permettre d’accompagner les patients dans la prise en charge personnelle de leur médication.
Dans le cas d’une délivrance d’un médication sans ordonnance de la part du pharmacien, celle-ci fait suite à deux sortes de demandes :
- soit, c’est une demande spontannée d’un médicament précis, le patient ayant déjà consommé ce produit, ou le patient ayant été conseillé par une tierse personne :
- le pharmacien devra apporter une information sur les risques liés à la prise de ce médicament précis et informer le patient d’éventuelles interactions médicamenteuses si il y a lieu ;
- soit le patient arrive avec une demande de conseil, décrivant au pharmacien son problème
- Il s’agit en générale d’un problème sans gravité que le patient voudra soulager sans passer chez le médecin : douleurs, toux, rhume, petite plaie, petite allergie
- il peut aussi s’agir d’une récidive dans une pathologie déjà diagnostiquée : comme une crise hémorroïdaire.
- Le pharmacien délivrera alors un conseil accompagné ou non d’un médicament tout en vérifiant l’absence de signes alarmants.
Dans l’automédication, il y a une prise d’autonomie du patient. Le patient se dit qu’il n’y a pas lieu de déranger un médecin pour ses maux. Cependant, le pharmacien se doit de veiller aux éventuels signes de gravité, et de conseiller alors au patient de consulter un médecin.
Le rôle du pharmacien n’est pas de poser un diagnostique, mais de conseiller tout en veillant à éventuellement orienter le patient vers un médecin.
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L’automédication en France a été favorisée ces derniers temps en France pour différentes raisons :
- d’une part, cela vient d’une demande de la population qui prenant conscience de son corps, a développé l’envie de prendre en charge sa propre santé, certaines études ont montré la corrélation entre le niveau socio-éducatif élevé et la prise en charge de sa santé ;
- cela peut aussi être une raison économique : en France, par exemple, un mouvement de fond tend vers l’automédication, de manière à diminuer le nombre de consultations chez le médecin et ainsi de diminuer la prise en charge économique de ce genre de symptômes.
Du point de vue du médecin, l’automédication est généralement admise mais il est nécessaire de limiter cette auto-prise en charge à des symptômes peu préoccupants. Le traitement doit toujours être de courte durée et devra être arrêté si les symptômes persistent.
Du côté du médicament sans ordonnance, certains seront à faible risque et adaptés aux soins de base : l’information du produit doit alors être accessible et fournie par le fabricant. Il importe de l’utiliser de manière adéquate pour éviter tout risque potentiellement dangereux.
La situation aux États-Unis
Aux États-Unis où les médicaments sans prescription sont en vente un peu partout sans circuit pharmaceutique à proprement parlé, le rôle de pharmacien reste cantonné dans un rôle de préparation et de dispensation des médicaments sous prescription. Ce dernier n’intervient donc pas du tout dans la pratique du conseil officinal, comme nous l’entendons.
D’autre part, l’information sur le médicament OTC est très restreinte : il existe très peu de publications grand public à disposition, voire pas du tout.
Enfin, certains médicaments vendus dans les rayons sont potentiellement dangereux si ils sont utilisés sans surveillance médicale ou tout du moins sans avoir lu les indications portées sur l’emballage.
Les médicaments concernés sont essentiellement : les 3 premiers sont exclusivement sous ordonnance en France.
- les corticostéroides utilisés par voix cutannée : crème à base de cortisone : leur utilisation de façon prolongée peut entrainer un effet rebond à l’arrê ;.
- les sprays nasals vasoconstricteurs à base d’oxymetazoline (AFRIN) ou de phenylephrine (Vicks Sinex, Little nose) ;
- les collyres à base de Muro-128 : à proscrire absolument sans avis médical ;
- les sels de bismuth conseillés ici en cas de diarrhée et d’état nauséeux (BISMOL et KAOPECTATE) : le bismuth par voie orale a été banni de nos pharmacies françaises depuis plus de 20 ans. De plus, l’action n’a pas été démontrée, mieux vaut alors s’abstenir.
Dix règles à suivre pour une bonne automédication
Il est important de suivre quelques règles simples pour réussir son automédication en toute sécurité.
- En cas de doute, il est impératif de demander à son médecin à défaut d’un pharmacien ici aux États-Unis : Si les symptômes sont douteux, violents ou persistents, il est impératif de consulter au plus vite.
- Toujours consulter un médecin dans des cas particuliers comme un bébé, en cas de grossesse ou d’allaitement.
- Ne pas dépasser quelques jours de traitement : si l’état empire ou ne s’améliore pas, il est impératif d’aller consulter un médecin.
- Ne pas cacher la prise de médicaments OTC à son médecin : il peut y avoir des interractions médicamenteuses avec d’autres médicaments prescrits, voire la présence de symptômes directement induits par ces médicaments (exemple : sprays nasaux)
- Il est impératif de toujours lire la notice pour être informer des risques et des éventuels évenements indésirables.
- Il ne faut pas cumuler la prise de médicaments sans avis médical : cela peut entraîner des effets secondaires dues à des interactions ou des cumuls de mêmes principes actifs.
- Évitez l’alcool qui peut potentialiser les effets secondaires, comme la somnolence, par exemple.
- Conservez les médicaments dans des endroits frais et ventilés et surtout hors de portée des enfants.
- Enfin, la plus grande sagesse est de savoir renoncer à l’automédication quand il existe déjà une pathologie sous jacente, une maladie chronique comme : un diabète, un problème cardiaque, des problèmes de fois, de glaucome …